LE GAZ DE SCHISTE C'EST QUOI?
Coupures de presse
Gaz de schiste : «C'est une tragédie»

Jean-Jacques Rougié, président du Gadel (Groupement associatif de défense de l'environnement lotois) reconduit hier dans ses fonctions, lors de l'assemblée générale de son association, qui s'est tenue à Cahors, a voulu réaffirmer la position du Gadel sur le gaz de schiste, sujet majeur pour tous les défenseurs de l'environnement.« Afin d'éviter au maximum les réactions d'opposants à ce type d'exploitation du sous-sol, les autorisations ont été accordées par le ministère de l'environnement l'été dernier, dans la plus grande discrétion. C'est au cours du mois de janvier 2011 que nous avons pris connaissance de ces projets de forage », relate-t-il. « Nous nous sommes procuré un maximum d'informations concernant les méthodes de sondage du sous-sol et de leurs potentielles conséquences sur l'environnement et la santé. Ce type de forage, c'est une tragédie environnementale avec les désastres qui en découlent », prévient Jean-Jacques Rougié.

La méthode d'extraction

Le président du Gadel aborde un chapitre plus technique : « Nous sommes là dans un système de fracture de la roche (des schistes), à très grande profondeur, plus de 2000 mètres. Pour faire éclater ces schistes, les trépans n'étant pas suffisants, on utilise une énorme quantité d'eau sous très haute pression (environ 10 000 m3 par puits), beaucoup de sable et des produits chimiques. Une fois la roche éclatée (fracturée), elle libère ces fameux gaz de schiste qu'il faut récupérer… Il s'en perd beaucoup au cours de cette opération d'où le coût élevé d'une telle méthode d'extraction », précise-t-il, avant de revenir sur « la tragédie environnementale » évoquée. « Celle-ci prend toute sa place par l'infiltration massive des produits chimiques dans les couches de Karst atteignant ainsi les nappes phréatiques. En surface, c'est un puits de forage tous les 200 mètres environs, la circulation d'énormes engins avec le bruit et la pollution. Pour toutes ces raisons, nous nous déclarons totalement opposés à ce type d'exploitation du sous-sol. Nous soutenons le collectif lotois opposé au gaz de schiste et participerons ensemble aux actions nécessaires afin que le permis d'exploration de Cahors qui a été demandé, ne soit jamais accordé », conclut Jean-Jacques Rougié avec fermeté.

Publié le 20/03/2011 08:28 | LaDepeche.fr

Jean-Jacques Rougié, président du Gadel (Groupement associatif de défense de l'environnement lotois)
Gaz de schiste : révolution énergétique ou catastrophe environnementale ?

LE MONDE MAGAZINE | 22.01.11 | 15h23 • Mis à jour le 24.01.11 | 08h50

Un site d'exploitation de schiste dans le nord Dakota aux Etats-Unis.AFP

Rangez les éoliennes ! Au placard l'énergie solaire ! Oubliées nos bonnes résolutions en termes d'émissions de CO2. Nous sommes sauvés : voici le gaz de schiste... La France serait en effet assise sur d'importantes réserves de ce gaz naturel en tout point semblable à celui que l'on connait sauf qu'au lieu d'être concentré au sein de poches souterraines, celui-ci est disséminé dans ces argiles profonds et imperméables.

Longtemps sa capture sembla un rêve compliqué ou trop onéreux mais la raréfaction des réserves en hydrocarbures a poussé les ingénieurs à forcer le destin. Le principe est simple : après avoir foré verticalement, on pénètre horizontalement les schistes, dans lesquels on envoie à forte pression des milliers de litres d'eau, de sable et un cocktail d'adjuvants chimiques pour ouvrir la roche. On appelle cela la "fracturation hydraulique".

LE FEU AUX POUDRES

Lourde de conséquences pour l'environnement, cette technologie est la clef à la fois géniale et monstrueuse d'une révolution énergétique qui a déjà propulsé les Etats-Unis en première place de la production mondiale de gaz naturel.

En France, Jean-Louis Borloo, pourtant déclaré champion des énergies renouvelables, a signé en mars 2010 trois arrêtés autorisant leur recherche sur de vastes territoires qui s'étendent du Larzac à la Drôme en passant par les Cévennes et l'Ardèche... Et mis ainsi le feu aux poudres. Sur les Causses où la résistance s'organise, on se demande encore ce qui leur a pris de choisir ces hauts-lieux de révolte et de combat pour lancer l'exploration. Par naïveté ou par calcul ?

Laurent Carpentier

Un site d'exploitation de schiste dans le nord Dakota aux Etats-Unis.AFP
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http://cdurable.info/Alerte-Gaz-de-schiste-Sud-France-Forages-Valence-Montpellier-Ales-Cevennes,3164.html

Alerte au gaz de schiste dans le sud de la France : des forages bientôt proches de chez vous ?

Article du 5 janvier 2011 mis à jour le 3 mars

mardi 1er février 2011

Posté par David Naulin

Peu de médias en ont parlé. Dans l’indifférence générale, le 30 mai 2010, le Ministère de l’Écologie décidait d’octroyer trois permis d’exploration de gaz de schistes aux groupes Total, GDF-Suez et Schuepbach Energy dans une zone d’environ 10 000 km² s’étendant de Montélimar (Drôme) à Montpellier (Hérault) couvrant ainsi une partie des départements de l’Hérault, de l’Aveyron, de la Lozère, de l’Ardèche et de la Drôme. Pourtant, les risques environnementaux entourant l’extraction de ce gaz pourraient être considérables.

Quels impacts ?

La résistance s'organise en France

Le gouvernement suspend les forages de prospection de gaz de schiste

Un film choc : Gasland de Josh Fox

Pétition : Gaz de schiste : non merci !

Les forages gaziers menacent aussi la Méditerranée

Gaz de schiste : aux Etats-Unis, l'eau rejetée par les puits est radioactive

Le gaz de schiste se différencie du gaz conventionnel car il est réparti de manière diffuse dans les couches géologiques et ne peut être exploité de manière classique. Pour l'extraire, il est donc nécessaire de forer des puits horizontaux à partir d'un puits vertical, puis de fracturer la roche par injection d'eau sous forte pression avec du sable fin et des produits chimiques pour éviter que les fractures ne se referment. Jusqu'au début des années 2000, le coût d'extraction de ce gaz était trop important pour développer massivement l'exploitation. Mais la hausse, mondiale et continue, du prix du gaz a changé la donne.

Le site NOVETHIC révèle que derrière ce regain d'intérêt se cache un enjeu géopolitique majeur, les réserves de gaz non conventionnels étant estimées au double de celles du gaz conventionnel. C'est donc toute la question de l'indépendance énergétique des pays qui est en jeu. Ainsi, aux Etats-Unis, "la proportion de gaz de schistes pourrait atteindre 25% en 2030 permettant à ce pays d'être auto-suffisant, alors que des importations massives de gaz liquéfiés (GNL) transportés par bateau étaient envisagées", analyse l'IFP énergies nouvelles. En Europe, les réserves potentielles de gaz de schistes (de 3 000 à 12 000 Mdm3, selon le CERA) pourraient permettre de multiplier par 2 la durée de vie des réserves actuelles et réduire la dépendance en importation, notamment en provenance de la Russie. L'IFP est actuellement impliqué dans le consortium GASH (avec Total GDF Suez, Repsol, ExxonMobil, etc) qui a pour mission de mieux cerner le potentiel exploitable en Europe. En France, "la géologie des différents bassins sédimentaires est plutôt favorable à leur développement, notamment dans le bassin du Sud-est, dans le triangle valence-Montpellier-Nice", estime Roland Vially, géologue à l'IFP énergies nouvelles. À en croire un document interne de Total cité par Les Échos, les ¬gisements du sud de la France renfermeraient 2380 milliards de mètres cubes de gaz, soit cinquante ans de consommation natio¬nale.

Ainsi, depuis le début du printemps 2010, le géant pétrolier français TOTAL et le Texan Schuepbach sont libres d'explorer 9672 km² dans le Sud de la France, un terrain de prospection grand comme la Gironde. Signés par Jean-Louis Borloo, trois permis exclusifs de recherche (Permis de Montélimar ; Permis de Nant, Permis de Villeneuve de Berg) dessinent un gigantesque V de Montelimar au Nord de Montpellier, remontant à l'Ouest le long du parc naturel des Cévennes. Pour obtenir deux des trois permis, l'Américain a cependant du rassurer les autorités françaises en s'alliant à GDF : "S'l y a un problème, ils sont juste là", confie au site OWNI, Charles Lamiraux, géologue à la direction générale de l'énergie et du climat (ministère de l'écologie) et en charge du dossier, en pointant la tour du gazier français depuis son bureau dans l'Arche de La Défense. Encore novices dans l'exploitation des gaz de schistes, les groupes français ne peuvent se passer de partenaires américains, les seuls à maîtriser la technique clef d'extraction de ces nouvelles ressources. Et c'est bien ce qui inquiète les ONG et les militants écologistes...

Un film choc : Gasland de Josh Fox

Gasland, un film documentaire de Josh Fox Le documentaire de l'américain Josh Fox, Gasland, diffusé cette année aux Etats-Unis, a révélé au grand public les dégâts de la fracturation hydraulique, la technique de forage développée par la société Halliburton avec des images choc comme l'embrasement de l'eau sortant d'un robinet d'une maison située sur une zone d'exploitation. Le film, produit par HBO, a reçu un prix spécial du jury au dernier festival du film indépendant Sundance et il est nominé pour le prix du meilleur documentaire pour la 83ème cérémonie des Oscars. On ne connaît pas encore sa date de sortie en France.

Voici la bande-annonce en VO :

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Pétition : Gaz de schiste : non merci !

Vous trouverez ci-dessous le lien vers une pétition lancée entre autres, par le journaliste Fabrice Nicolino et le député européen, José Bové, qui précise la technique sophistiquée et dramatiquement destructrice de l'environnement, des écosystèmes, des nappes phréatiques... par laquelle la France, après les USA, s'apprête, sans concertation aucune, à défigurer plus de 10 % de son territoire et à accroitre au lieu de les réduire, comme elle s'y est engagée, ses émissions de gaz à effet de serre.

- Pour signer cette pétition cliquez ici.

Les forages gaziers menacent aussi la Méditerranée

Les sociétés de forage se bousculent dans le Bassin du Levant, en Méditerranée orientale, pour commencer à exploiter les énormes champs de gaz qui y ont été découverts. En France, des prospections sismiques se déroulent dans le sanctuaire Pelagos du Parc National de Port-Cros ! Pour en savoir plus cliquez ici.

Gaz de schiste : aux Etats-Unis, l'eau rejetée par les puits est radioactive

L'incroyable enquête sur les gaz de schiste publiée par le quotidien américain le New York Times le 26 février 2011 et dévoilée en France par le journaliste Fabrice Nicolino est une véritable bombe lancée sur cette technique d'extraction contre laquelle la mobilisation grandit en France. Non seulement les preuves d'effets sur la santé se multiplient, mais l'enquête révèle que l'eau rejetée par les puits est radioactive. Pour lire en intégralité cette enquête cliquez ici.